Deux vélos de route rouges arrêtés sur la piste cyclable d’Al Wathba, au cœur du désert d’Abu Dhabi

Le Mag

Images ©lesvoyagesdapogee

Et si, entre désert, mer et gratte-ciels, le cyclisme devenait une autre façon de parcourir les Émirats arabes unis ?

Et si les Émirats arabes unis cessaient d’être une destination figée entre luxe et climatisation ? Si, entre sable et verre, vous pouviez les ressentir autrement … à vélo, à votre rythme, dans l’effort et l’épure?

De Dubaï à Al Ain, en passant par le désert d’Al Wathba et les lignes futuristes de Hudayriat, le cyclisme révèle ici une autre géographie : celle du souffle, du silence et de la lumière crue.

Ressentir les Émirats autrement : quand le cyclisme ouvre la route.

Aux yeux des voyageurs, les Émirats arabes unis évoquent encore trop souvent une seule et même image : un condensé de luxe, de verticalité et de climatisation. Ici, tout semble pensé pour le confort immédiat, la voiture individuelle et les plaisirs hors-sol.

Pourtant, un autre paysage émerge. Plus vaste, plus brut. Un pays où l’on peut respirer fort, transpirer, et se laisser surprendre à découvrir la géographie autrement : à vélo.

L’approche n’a rien d’un effet de mode. Elle repose sur une certitude : c’est dans la friction, dans la répétition musculaire, dans le souffle court et le silence qui l’accompagne, que les territoires révèlent leur densité.
Ici, le vélo ne relève pas du loisir : il devient un outil de lecture du pays.

Vélo de route sur la piste cyclable d’Al Wathba au coucher de soleil, au cœur du désert d’Abu Dhabi
Vélo de route posé sur la piste cyclable du Tolerance Bridge à Dubai, au-dessus du Dubai Water Canal

Découvrir des itinéraires vélo dans les déserts des Émirats arabes unis : entre solitude et performance, la possibilité de défricher le vide à coups de pédales.

Faire du vélo aux Émirats n’a rien d’évident. La chaleur y est intense une bonne partie de l’année, les villes sont pensées pour la vitesse motorisée, et l’idée même d’un cycliste semble incongrue dans ce décor verticalisé.

Et pourtant, les circuits de cyclotourisme et les équipements sont là : des pistes lisses, sécurisées, éclairées, parfois monumentales, surgies en quelques années dans le désert, sur les îles ou au cœur des métropoles.

Ce qui se joue ici, ce n’est pas une promenade. C’est une expérience musculaire et mentale, nourrie d’un terrain neuf, d’une lumière crue, d’un besoin de rigueur. Certains professionnels du voyage – ceux pour qui la reconnaissance des itinéraires passe aussi par les jambes – y ont trouvé des conditions rares :un pays à avaler ligne après ligne, dans un calme presque total.

Hudayriat : un écrin futuriste pour cyclistes.

Sur cette île artificielle reliée à Abu Dhabi, initialement conçue comme zone de loisirs balnéaires, le vélo devient un acte presque chorégraphique.

Le circuit principal est large, parfaitement dessiné, totalement isolé des voitures. On y roule au petit matin ou à la nuit tombée grâce à un système d’éclairage intelligent.

À chaque tour, la skyline d’Abu Dhabi se détache à l’horizon, silhouette découpée entre le ciel et le golfe. L’un des segments les plus marquants du parcours est une boucle construite sur une passerelle suspendue au-dessus de la mer, entièrement dédiée aux cyclistes.
On y roule littéralement entre ciel et eau, avec le vent en ligne directe.

C’est ici que l’on affine sa cadence, que l’on cherche l’appui parfait, que l’on glisse dans la nuit avec le cœur comme seul repère.
Une boucle pensée pour le rythme et la précision du mouvement, dans un décor de science-fiction.

Peu à peu, Hudayriat est devenue un véritable centre d’entraînement à ciel ouvert. En savoir plus sur les circuits cyclistes à Abu Dhabi.
De nouveaux tracés y sont en cours d’aménagement, avec des segments plus techniques, des rampes, et même des variations de relief à franchir, offrant un terrain plus exigeant aux cyclistes chevronnés.
Un laboratoire pour les amateurs de précision, de vitesse et de beauté graphique.

Al Wathba : rouler dans le désert, en quête de souffle et d’horizon.

Un peu plus loin, aux portes du désert, s’étire l’un des parcours les plus étonnants du pays.
Tracée en pleine nature minérale, la boucle d’Al Wathba déroule ses lignes sur plus de 30 kilomètres, sans un croisement, sans une ombre.

C’est dans cette zone désertique, autrefois dédiée aux courses de chameaux, que s’est dessinée une nouvelle géographie de l’effort.
Rouler ici, c’est affronter la monotonie apparente, résister au grain du vent, se couler dans la vibration du bitume, maintenir le tempo.

Un environnement dépouillé où chaque ligne droite devient un appel à la persévérance.

Ici comme ailleurs, le vélo rapproche. Il n’est pas rare de croiser un groupe local bien équipé, de discuter à l’arrêt avec un jeune coureur d’Abu Dhabi, ou de se faire conseiller un autre parcours par un passionné en pause-café.

La pratique se diffuse vite. Elle fédère.
Et au détour d’une roue libre, on découvre aussi un autre pan de la vie locale.

Vélo de route sur la piste cyclable d’Al Hudayriyat à Abu Dhabi, avec vue sur la passerelle et la skyline en arrière-plan
Vélo de route rouge stationné face à la skyline de Dubaï, avec vue sur le Burj Khalifa depuis la promenade de Business Bay

Jebel Hafeet : gravir le col mythique d’Al Ain à vélo.

À Al Ain, à la frontière du sultanat d’Oman, le Jebel Hafeet domine la plaine désertique de son profil abrupt.
Ce vestige géologique majeur, formé il y a plus de 70 millions d’années, marque aussi une frontière symbolique entre nature brute et aménagement maîtrisé.

Son ascension ? 11,7 kilomètres à 7,4 % de pente moyenne.
Une route large, impeccable, qui serpente jusqu’au sommet en une suite d’épingles sèches.

Il faut mordre la pente. Sentir la montée dans les jambes. Ajuster sa respiration. Peu de circulation. Juste la montée, le battement du cœur et l’appel d’air sur les épaules. Un passage pour grimpeurs, taillé pour les esprits constants.

Dubaï à vélo : entre plage, architecture et infrastructures innovantes.

Dans la mégapole du vertige, le vélo trouve aussi sa place, parfois à contretemps. Le plan directeur de Dubaï à l’horizon 2040 prévoit d’ailleurs un réseau cyclable d’envergure.
Les pistes cyclables de Jumeirah longent la plage dans une lumière douce, celles de Business Bay traversent des quartiers futuristes.

Ici, on roule à l’aube ou tard le soir, quand la chaleur laisse un peu de répit.
Le vélo devient alors une manière de glisser dans la ville, sans vitrine ni mise en scène.

À Dubaï, même l’infrastructure devient spectacle. Des ascenseurs climatisés transportent les cyclistes jusqu’aux pistes surélevées, des ponts en courbe dédiés au deux-roues semblent sortis d’un film de science-fiction. Rouler ici, c’est parfois entrer dans un décor où la ville s’adapte au cycliste comme une scène à son acteur.
Moins intense, mais tout aussi utile pour relâcher la tension ou allonger le mouvement entre deux sessions plus soutenues.

S’adapter au climat, et malgré la chaleur mieux pédaler : astuces et équipements adaptés.

Oui, il fait chaud. Parfois très chaud. Mais c’est aussi ce qui rend la pratique intéressante.

Aux Émirats, on s’adapte : départ matinal, bien avant 7h, gestion thermique, textiles techniques, vitesse maîtrisée.
On réapprend à écouter son rythme interne, à gérer l’échauffement comme un dialogue.
La météo, loin d’être un obstacle, devient un élément actif du décor, un adversaire à apprivoiser.

Vélo de route posé sur la passerelle cyclable du Dubai Water Canal à Business Bay, dans une architecture moderne et lumineuse

Un pays en mouvement, le cyclisme comme expérience immersive.

Pourquoi les Émirats séduisent les voyageurs sportifs ? Parce que dans ce pays, la transformation est perpétuelle, de nouveaux circuits apparaissent chaque année.
Des cols sont tracés, d’autres boucles sortent du sable. Certains itinéraires restent à imaginer, hors-piste, entre zones naturelles et territoires émergents.

Et pour ceux qui voyagent avec des guides aguerris, proches du terrain, les surprises ne manquent pas.
Le vélo devient ici une porte d’entrée vers des aventures en devenir.

Plus qu’un décor : une invitation à vivre autrement.

Ce que le vélo révèle ici, ce n’est pas seulement un réseau de pistes bien conçues. C’est un pays en mutation, qui propose sans bruit de nouvelles manières d’être traversé.

À ceux qui voyagent avec exigence, qui pensent que le terrain doit aussi passer par les jambes. Les Émirats offrent un champ d’expériences physique et mentale, brut, précis, stimulant.

Non, ce n’est pas une destination cycliste classique. Et c’est précisément ce qui en fait un terrain de jeu passionnant, pour les curieux, les engagés, les cyclistes aguerris.
Un territoire à vivre à la bonne vitesse : celle du souffle, de la pulsation et du coup de pédale.

Et pour ceux qui ne pédalent pas mais courent, nagent, grimpent ou glissent, les Émirats dessinent déjà d’autres lignes d’horizon.
L’effort est partout. Il suffit de choisir sa voie.

C’est dans cet esprit que Les Voyages d’Apogée conçoit chaque itinéraire : pour aller plus loin dans l’effort, dans la découverte, et dans la mise en scène de scénarios uniques taillés pour vivre des moments forts, dans des décors originaux.

Et si vous dessiniez, vous aussi, votre propre tracé dans le désert ? Prêt à sortir des sentiers battus pour rouler là où personne ne vous attend ?
Discutons ensemble de ce que pourrait être votre itinéraire idéal.